27 Uktar 1490
Après une bonne nuit de repos, le groupe reprend sa route vers le fond de la salle derrière le rideau d’eau. Il y a toujours des yeux sur les murs et une porte toute simple au bout, en bois, sans serrure et avec une poignée que Lith actionne de sa Main de mage. Bharash s’avance dans la pièce et voit un gros bénitier dont le contenu sent sa soupe préférée (la soupe aux choux). Face à lui de l’autre côté de la vasque, lui tournant le dos, une silhouette trapue qui lui ressemble beaucoup et bouge le bras en même temps que lui. Bharash s’avance vers la vasque et la silhouette fait de même à reculons avant de se tourner vers lui ; il voit alors comme sa mort et détourne rapidement le regard. Sophrosyne se rappelle de la phrase de la plaque de bronze 2 “Etanchez la soif de votre ombre aux fonts“ et Bharash continue à progresser en cessant de regarder lorsque son ombre se retourne, jusqu’à être à côté de la vasque. Il fait alors mine de boire et son ombre l’imite, vidant la vasque de son contenu. Elle salue Bharash et disparaît. Au fond de la vasque se trouve un oeil de cristal orange incandescent que Falorin récupère.
En continuant à avancer dans le couloir, nous arrivons dans une pièce assez petite avec dans le mur une fente contenant une sorte de longue-vue qui pointe vers un médaillon en forme de diable cornu, porté par un bas-relief d’humanoïde à tête de chacal entouré d’une nuée de sauterelles gravé sur un bloc de pierre. Une des sauterelles a l’air plus épaisse que les autres et quand Lith pousse dessus, la grosse pierre descend, révélant derrière la salle d’I’jin mais cette fois par le côté de la dalle vautour. Au bout d’un moment, la porte remonte et quand Falorin regarde à nouveau dans la longue-vue, il voit en surimpression sur le médaillon une tête de vautour. Puis quelque chose tourne et l’image change pour un serpent.
Nous rouvrons la porte et Cendre entre dans la pièce, accompagné de Luciole. Le chat ailé a pour instruction de voleter au-dessus des symboles que Sophrosyne lui indiquera télépathiquement afin d’indiquer à Cendre où il doit poser le pied. La porte remonte et la séquence d’images reprend : serpent - porte - herbe à chat (roseau) - insecte (scarabée) - pied - soupière. Cendre arrive sans encombre à côté du sarcophage et celui-ci s’ouvre. Dedans se trouvent les os fragiles d’un almiraj et sa corne, que prend Cendre. Une lueur entoure la corne, une volute en forme de lapin s’en élève et une voix féminine s’adresse à Cendre, insistant d’un ton pressant pour entrer en lui et qu’il faut arrêter Acererak. Cendre la laisse entrer puis revient vers le groupe et lance la baguette à Lith [note : c’est une baguette merveilleuse mais on ne doit pas chercher à savoir ce qu’elle fait]. Yaka provoque Lith pour qu’il utilise la baguette mais le mage met une nouvelle fois un sort de Silence sur lui.
Tout le groupe se rend dans la salle des plateformes découverte la veille par Cendre et Falorin et le barde boosté par la force de Kubazan fait un triple salto pour atterrir sur la première plateforme, qui oscille de droite à gauche. Cendre, lui, court sur le mur selon ses habitudes et rejoint le balcon d’en face. Le squelette de la plateforme du milieu l’a regardé passer.
Cendre tire sur le levier rouillé et la statue de fiélon ouvre ses yeux rouges, ses bras commencent à se lever et des vents violents balayent la salle. Falorin commence à glisser de la plateforme et tout le groupe entend un hurlement dans leur tête ; Noludek souffre plus que les autres, ses yeux deviennent blancs et il tombe au sol inconscient.
Les mains du fiélon complètement ouvertes révèlent aux yeux perçants de Sophrosyne deux yeux de cristal, l’un blanc perle et l’autre écarlate, qu’elle va chercher avec sa Main de mage. Cendre réactive le levier et les vents s’arrêtent ; au bout d’un moment, Noludek reprend conscience.
Falorin reprend son jeu de plateformes et lorsqu’il arrive sur celle du milieu, il pousse le squelette dans le vide avant de continuer ses sauts. Bharash et Sophrosyne rejoignent l’autre balcon en sautant de plateforme en plateforme, et Noludek et Lith en volant. Lith en profite pour faire un crochet vers le fond de la pièce, très, très loin en bas, et récupérer le crâne à protubérance triangulaire dont il identifie l’aura d’abjuration. Falorin montre le crâne avec la même protubérance mais carrée qu’il a récupéré sur un squelette du rez-de-chaussée, et I’jin informe Cendre qu’il s’agit d’une clé. En consultant les différents dieux, nous apprenons qu’il y a 5 clés : triangle, carré, pentagone, hexagone, octogone.
Le balcon donne sur une pièce avec une fosse au milieu et deux statues d’argile de part et d’autre, avec contre le mur un 3e socle vide. Au fond de la fosse se trouve un golem d’argile et un coffre. Les deux statues représentent un chevalier (probablement Torm) avec le bras droit tendu, paume face à lui ; et un vieillard barbu (probablement Azuth) qui pointe vers le haut de la main gauche. Les deux statues peuvent pivoter vers le socle vide.
Papazotl dit à Lith qu’il faut mettre quelque chose sur le socle vide et Falorin grimpe dessus. On tourne la statue d’Azuth vers le socle vide… et le golem obéit à l’injonction et se retrouve sur le socle occupé par Falorin. La collision magique provoquée par deux objets tentant d’exister au même endroit, au même moment, projette des bouts de chair et d’argile à la ronde et infligeant de lourds dégâts à leurs précédents propriétaires. Sans surprise, cela n’a pas beaucoup plu au golem qui a bien l’intention de nous faire payer cela, tandis que Falorin se carapate promptement dans un coin de la pièce. Cendre, Noludek, Sophrosyne et Lith s’en prennent au golem sans beaucoup de succès. Bharash tourne la statue de Torm ; un pouf de fumée arrive sur le socle mais rien d’autre ne se passe ; il remet la statue dans sa position initiale. C’est Vorn le plus efficace pour décomposer ce qu’il reste du golem à coups de marteau en adamantium.
Une motte d’argile est déposée sur le socle et la statue de Torm tournée à nouveau la fait descendre dans la fosse. Falorin récupère la clé d’argent au cou du golem et se fait téléporter à son tour dans la fosse via le socle. Il ouvre le coffre et en arrache le couvercle pour frimer avec la force de Kubazan. Dedans, il y a deux perles de cristal : vert pâle et rose. On remonte Falorin.
Le couloir au fond de la salle fait un angle et mène à une porte avec un miroir circulaire, percée de 10 trous sur le pourtour. Les trous font pile poil la taille des 10 perles de cristal.
[+ 3000 xp]
Partie du 29 mars 2024
- Avec Julien, Olivier, Fabian, Xavier, Laetitia, Sam et Fabrice
Une porte en pierre donne sur la salle des statues, sa poignée est cachée mais Cendre la trouve et tente de l’ouvrir. N’étant pas assez fort, il laisse Vorn essayer - sans plus de succès. C’est le frêle Falorin qui leur colle la honte en ouvrant la porte avec sa force nouvellement acquise. Dans la pièce derrière, une flamme éternelle flotte dans les airs. La pièce elle-même a une forme de tambour ou de cylindre. Cendre lance un reste de main de golem dans la pièce, qui fait sproutch au sol mais sans plus. Il tire une flèche lumineuse dans la mousse du plafond ; la flèche retombe et la Main de mage de Falorin s’en saisit pour aller éclairer le plafond et une trappe qui y est ouverte. Le groupe a une illumination : il s’agit de la pièce au broyeur qu’ils avaient entraperçue un peu plus tôt (voir partie du 5 janvier 2024).
Le groupe retourne à la porte au miroir et Falorin place les cristaux dans les trous avec sa Main de mage. Au 3e cristal placé, le miroir lui renvoie une image de lui avec les cheveux blancs. Cendre vient se regarder et se voit aussi le poil blanc, les traits tirés, vieux et malade. Il couvre comme il peut le miroir de glaise du golem. Avant le dernier cristal, Falorin se voit devenu un véritable squelette, mais il place la dernière bille et le miroir disparaît comme une bulle de savon, la glaise tombant au sol.
Derrière la porte se trouve une pièce d’apparence sphérique, d’un diamètre de 15 mètres, qui est en fait un dôme se reflétant sur un sol de cristal parfaitement poli qui se révèle extrêmement glissant, tout comme les murs. Des centaines de bougies flottent dans les airs et éclairent la pièce. Neuf alcôves perforent le mur circulaire et débordent de trésors, dont un bouclier avec un diable hurlant et un diadème. Devant l’une d’elle, une statue de drakéide de 2 mètres de haut est penchée en avant comme pour prendre les trésors, et Lith confirme qu’il s’agit d’un sort de pétrification.
Au centre de la pièce, un voile de soie noire recouvre un objet sphérique qui flotte à environ 4 mètres du sol et qui terrifie Lith qui détecte une abomination arcanique totalement maléfique. Obo’laka souffle à Sophrosyne que c’est un tyrannoeil et que tout le monde va y rester, message dûment transmis au groupe par celle qui est restée précautionneusement hors de la salle (et qui regrette fortement que Falorin ait eu raison de les menacer d’un tyrannoeil depuis qu’il a vu les yeux mauves dans les couloirs). Questionné pour savoir si un tyrannoeil pourrait voir au travers du sort d’invisibilité, Obo’laka pense que oui.
Ce qui est fort dommage car Cendre a repéré tout au fond de la salle un crâne en forme de quelque-chose-gone (pentagone ? octogone ?) et que des plans commencent à être envisagés pour choper le crâne et sortir vite fait sans attirer l’attention du tyrannoeil supposé.
Le plan choisi est le plus simple : Falorin mettra un Mur de force autour du tyrannoeil voilé pendant que Cendre attrapera le crâne et courra pour sa vie vers la sortie.
Tout le monde se met en place pour suivre ce plan : le reste du groupe attend dans le couloir pendant que Cendre s’avance au fond de la pièce, chope le crâne et part en courant ; au même moment, Falorin lance son Mur de force… qui fait un flop : l’énergie se dissipe et rien ne se passe, si ce n’est que la porte-miroir réapparaît et que les 10 billes sont propulsées hors de leur emplacement et ricochent dans tous les sens. Tout le monde tente de les rattraper sauf Falorin qui est sous le choc du ratage de son sort ; Noludek et Sophrosyne s’avèrent les plus vifs et les plus efficaces mais il faut tout de même quelques instants pour que toutes les billes retrouvent le chemin des trous dans la porte (Noludek tient vraiment à remettre de la boue dessus et se fait engueuler par Falorin).
Pendant ce temps, de l’autre côté de ladite porte, Cendre sent un rayon noir violacé qui le frappe et ça lui rappelle désagréablement le dragon d’ombre du labyrinthe. Une voix gutturale rigole et dit quelque chose en Commun des profondeurs, que Cendre ne comprend pas. Le voile noir étant toujours en place, Cendre va se planquer dessous puis esquive un trait carmin qui semble provenir de l’un des murs. L’adversaire rit encore et Cendre, sous le charme, semble trouver ce rire assez sympathique finalement et perd toute envie de faire du mal à la créature qui l’émet.
La porte finit par s’ouvrir sur le spectacle de Cendre malaxant son ki sous le voile noir. Falorin entre et cible à nouveau la sphère pour mettre son Motif hypnotique dessus mais ça ne marche pas mieux. Cendre se libère du charme et pointe vers une alcôve du fond d’où est parti le rayon ; Sophrosyne lui crie de sortir mais entretemps trois rayons partent : un jaune vers Bharash qui l’esquive ; un rouge carmin vers Falorin dont le corps semble un instant se désintégrer et qui hurle de douleur ; et un vert pomme qui touche Cendre et le ralentit. Les rayons sont partis d’un même point dans une autre alcôve que précédemment. Un dernier rayon part d’un petit oeil dans le couloir et touche Sophrosyne, qui est très brièvement effrayée car l’aura de Bharash la protège de la peur. Vorn entre dans la salle et tire Falorin dans le couloir.
Bharash s’entoure d’esprits gardiens et Falorin lance son Fairy fire violet dans la zone d’où semblaient provenir les rayons, faisant apparaître aux yeux de tous Belchorzh, un tyrannoeil bleu. Cendre grimpe sur un mur pour sauter par-dessus Belchorzh et lui asséner des coups d’épée enflammée. Belchorzh insulte le moine avant de se taire et de se déplacer. Son oeil central bouge et se focalise dans une direction en particulier : le feu de l’arme de Cendre s’éteint, sa pierre ioun tombe, et le feu violet disparaît - tout comme Belchorzh.
De nouveaux rayons frappent Vorn, Bharash et Cendre, faisant s’endormir ce dernier. Dans le couloir, Falorin se prend également un rayon d’un petit oeil mais échappe à l’endormissement. La Main de mage de Sophrosyne attrape le crâne et le ramène vers le couloir pendant que Vorn fait de même avec Cendre endormi, et Bharash se rapproche d’eux dans la salle. Falorin lance Fairy fire au hasard dans une zone mais ne révèle rien.
Le voile noir se met à bouger, glisse au sol et révèle une sphère de métal gris de 2 mètres de diamètre. Une puissante force d’attraction monte et tout ce qui est métallique va s’écraser sur la sphère - y compris l’épée de Cendre, Bharash, et Vorn qui lâche Cendre. Le tabaxi tombe au sol et le choc le réveille. Tous trois se prennent des rayons, dont un noir que Cendre esquive et qui semble prêt à faire disparaître toute vie sur son passage. Dans le couloir, un rayon de peur frappe Noludek.
Sophrosyne utilise sa Main de mage pour ramasser le voile noir et le faire tourner en l’air dans le but de recouvrir la sphère et ses pièces attachées mais cela prend un peu de temps pour lui donner le mouvement nécessaire. Vorn tape un peu la sphère qui s’enfonce comme si elle était creuse, et Bharash souffle dessus, ce qui la rend très froide et encore plus inconfortable.
Pris d’une inspiration, Falorin se met à chanter en nain les louanges de Belchorzh, qui lui répond un truc incompréhensible mais peu importe : le son révèle sa position au barde qui lance promptement Fairy fire dessus et fait réapparaître le tyrannoeil d’un joli violet. Voyant cela, Cendre active son tatouage et fonce sur Belchorzh mais celui-ci décolle à 5 mètres de hauteur et endort Noludek d’un rayon ; le malheureux gnome sommeillera paisiblement jusqu’à la fin du combat. Un petit oeil tire sur Sophrosyne et lui colle la frousse, la faisant fuir vers l’entrée de la salle. Elle réplique en lançant le sort de Murmures dissonants (qu’elle a appris en observant Falorin) sur Belchorzh, qui a son tour semble terrorisé par la voleuse et se déplace pour s’éloigner d’elle.
Le drap ayant acquis suffisamment d’élan, retombe ouvert sur la sphère qui libère alors Bharash et Vorn. Vorn se venge en commençant à frapper consciencieusement l’aimant géant. Cendre récupère son épée et retourner lacérer Belchorzh à coups de griffes et d’épée. Le tyrannoeil riposte avec son rayon antimagie, éteignant à nouveau l’épée enflammée mais dépétrifiant au passage le drakéide. Trois rayons ciblent Cendre qui en esquive deux mais est ralenti par le troisième. Un autre rayon paralyse Falorin qui perd sa concentration, et Belchorzh échappe une nouvelle fois au feu violet et à la vue des aventuriers. Mais les blessures infligées par Cendre le font saigner et trahissent sa position, permettant à Vorn de lancer une boule de feu sur lui. De toute évidence, elle touche sa cible en cautérisant ses plaies qui cessent de saigner, pour tout le bien que cela lui fait ! car Belchorzh a désormais peur du groupe, comme cela s’entend dans sa voix lorsqu’il baragouine précipitamment des choses incompréhensibles. Encore une fois, il aurait mieux fait de se taire car le son permet à Bharash de parfaitement viser avec son marteau et d’achever le tyrannoeil qui tombe au sol, mort. Les yeux sur les murs se flétrissent aussi et c’est la fin de Belchorzh.
La sphère cassée par Vorn tombe au sol et fendille celui-ci, le rendant tout de suite moins glissant.
Le groupe peut enfin souffler et remarque alors la présence d’un individu supplémentaire dans la salle : il s’agit de Gabiru, le drakéide rouge dépétrifié, qui ne se rappelle plus rien depuis sa pétrification mais se rappelle très bien de continuer à empocher le trésor, dont acte. Entre deux empochages il explique qu’il avait été fraîchement enrôlé dans la Bannière jaune lorsqu’ils sont entrés dans la tombe, avec le funeste destin qu’on leur connaît.
Le groupe fouille dans les trésors et trouve trois masques d’or taille enfant en forme de tête de singe, perroquet, et chauve-souris que Noludek prend pour lui, d’une valeur de 75 po chacun. Sophrosyne s’empare du diadème qu’elle avait repéré de loin, en forme de pieuvre avec de la nacre pour les yeux et valant 2500 po, et le pose sur sa tête après l’avoir montré à Lith pour détection de la (non)magie. Le bouclier au visage de diable est magique et améliore la défense de son porteur. Enfin, il y a aussi une perle de pouvoir et une potion de rétrécissement.
Yaka contemple les trésors avec envie et insiste pour qu’on lui donne des gemmes à broyer : s’il en broie suffisamment, il sera libre. Quand on lui dit qu’il peut aussi nous aider à vaincre Acererak et que ça le libérera aussi, il commence par se payer notre tête mais finit par avouer que retrouver sa liberté lui plairait bien.
[+ 3000 xp]