2 Olarune 998
Il y a plusieurs tribus qui se partagent la zone :
- les buveurs de sang
- les chercheurs de pierre qui restent chez eux la plupart du temps et collectionnent pierres et surtout statues. Ils vivent pour la plupart dans les vieux manoirs comme les Halls de Colrak qui donnent sur la mer.
- les marcheurs de l’ombre qui aiment agir la nuit et s’en prennent aux deux autres.
Faute d’une meilleure piste nous décidons de nous rendre aux Halls ; pour cela, il faut grimper plusieurs plateaux et la corde d’escalade magique d’Arn nous aide beaucoup. Des inconnus nous observent mais détalent vite à l’approche du groupe intimidant.
Nous finissons par arriver devant une petite enclave d’inspiration naine avec des murs épais en granit rouge, des sculptures, de forme assez carrée. Le manoir en lui-même ne comporte qu’un étage et ne dépasse pas des murs. La grande porte d’entrée, ornée d’un sceau familial inconnu, est défoncée. Mais le plus marquant est l’immense pointe de cristal bleu lavande, une sorte de tube d’un diamètre de 15 mètres, plantée verticalement dans la partie la plus éloignée du bâtiment. De toute évidence il s’agit de la pointe d’une tour qui est tombée à la renverse.
Une sorte d’ombre ou de voile noirâtre traverse la plaine devant nous et disparaît. Plus loin, Myevv repère un cadavre de hobgobelin de plusieurs jours, à la peau couverte d’une substance grasse et noire, et qui sent la charogne. Ses vêtements et son épée sont également noirs.
Myevv frappe sur la porte et sol et crie pour demander s’il y a quelqu’un, mais seul l’écho lui répond.
Nous entrons dans le manoir où il fait très sombre. Lyranari illumine son bâton et Arn lance un caillou lumineux au milieu de la salle, révélant un sol couvert de fragments de cristal. Les murs portent des bannières, et il y a des statues que Glyphe va inspecter et qui portent des gants de métal, suivi par Arn et Aaspar. Les moins prudents ou adroits parmi le groupe se font mal en marchant sur les cristaux, mais Lyranari déblaie un chemin pour Tarnoks et elle.
Un couloir assez étroit part vers la gauche et Glyphe ouvre une porte à main droite. C’est une vieille bibliothèque remplie de livres en décomposition, à l’exception d’une précieuse première édition des “Rois de Galifar” sur laquelle Arn met la main avec enthousiasme.
Plus loin dans le couloir, à gauche, une porte ouverte donne sur une salle de banquets avec des rats… et des bruits de métal. Quatre ombres humanoïdes et armées sortent de derrière une table et des coins de la pièce en émettant des sons désarticulés. Glyphe engage le combat ; Myevv et Tulgar, derniers de la file, tentent de le rejoindre en grimpant sur les murs pour contourner le groupe qui s’entasse dans le couloir mais se vautrent royalement. Les ennemis ont les yeux fous dans un visage peint en noir. Tarnoks, Aaspar et Arn rejoignent le warforged et l’assistent au combat. Myevv finit également par arriver, suivie de près par Tulgar, et fonce massacrer salement un ennemi déjà au sol en faisant tourner son épée dans le corps de la victime et en disant à son frère de bien regarder comment on fait - sous le regard dégoûté de Lyranari. Faute de place dans la salle, Tulgar reste devant la porte et saute pour lancer une dague sur un ennemi. Aaspar se transforme en loup pour harceler les jarrets hélas trop bien protégés d’un ennemi. Arn en achève un autre d’un lancer de boulon eldritch-blastique.
Il ne reste plus qu’un adversaire debout, qui se rend et s’adresse à Lyranari dans un Commun approximatif. Il s’appelle Kra, est un mélange entre demi-orc et gobelours, et le chef des occupants du manoir. Il nous apprend que les chercheurs de pierre viennent ici pour voler le territoire de son clan. (A ce stade Glyphe se désintéresse de la discussion et va fouiller les cadavres) Il a vu Faëla accompagner les chercheurs de pierre dans la pointe de cristal il y a deux jours, après que son clan soit sorti affronter les chercheurs. Elle était également accompagnée du “chien”. Kra nous indique une porte en face de la salle de banquet quand on lui demande comment accéder au cristal, et nous le laissons partir après que Glyphe lui ait confisqué sa hache, en lui faisant jurer que son clan nous laissera en paix.
La porte en face mène à une cuisine où Myevv trouve une boîte fermée par une serrure Kundarak. Elle demande à Arn de l’ouvrir mais il n’y parvient pas et casse son outil. Serviable, Glyphe tente également d’ouvrir la boîte en lui assénant un bon coup de marteau mais rate sa cible et casse le bras gauche du jeune artificier (celui qui porte le gantelet). Tulgar demande à Lyranari s’ils sont toujours ainsi et la prêtresse lui répond que oui, hélas, avant de se diriger vers la porte suivante avec le reste du groupe. Toujours sous forme de loup, Aaspar renifle une fente dans la porte et détecte beaucoup, beaucoup de bestioles de type insectes, rats, etc. Elle ne veut pas les déranger, donc Lyranari et elle continuent vers le couloir à leur droite. Glyphe a moins de scrupule et allume une torche avant d’ouvrir la porte en grand. Les bestioles s’enfuient devant la lumière mais il a le temps d’apercevoir une paire d’yeux rouges dans une forme de la taille d’un chien qui reculent dans l’ombre. Tout bien réfléchi, il referme la porte.
Dans le couloir suivant, à gauche, une porte est verrouillée par une serrure Kundarak et Arn ne résiste pas à la tentation de la crocheter. Lorsque la porte s’ouvre, elle révèle une petite pièce d’où s’échappent une voix qui chante une complainte et des murmures : “Non, plus jamais…“ Une créature éthérée, au visage de squelette, prend forme dans un coin avant de se ruer sur Arn en poussant un hurlement qui étourdit Aaspar et Tarnoks. C’est une allip.
L’encombrement du couloir étroit pose à nouveau problème à Tulgar qui veut s’approcher sans succès de la créature. Cette dernière charme Arn et Glyphe pour qu’ils attaquent respectivement Lyranari et Tulgar, mais les deux compagnons esquivent. L’attaque d’Arn révèle enfin son nouveau gantelet au groupe puisqu’il tente d’utiliser ses griffes rétractiles contre la prêtresse - sous le regard un peu horrifié de l’attaquant devant sa propre action incontrôlée. Se reprenant, Arn balance sa fiole de feu liégeois dans la pièce et met le feu aux meubles. Lyranari tente d’infliger un coup de sa dague d’argent au spectre mais rate ; son bâton spirituel, lui, ne rate pas, tout comme l’attaque de la créature quand la prêtresse tente de s’éloigner pour laisser de la place aux autres combattants. Tous s’acharnent sur le spectre, pourtant peu sensible aux attaques physiques, et c’est Aaspar qui l’achèvera en déchiquetant la gorge fantomatique de ses crocs.
La pièce est encore en feu mais Glyphe se saisit d’une tenture pour éteindre le feu. Arn et lui fouillent minutieusement la pièce de fond en comble mais ne trouvent absolument rien d’intéressant. Lyranari en profite pour réciter une prière pour la paix de l’âme de la créature.
Le couloir mène à une grande pièce très étrange : les aventuriers se retrouvent à marcher au plafond ! Autour d’eux, des cages, dont certaines éventrées ou marquées de runes. Et un peu partout, bien visible, le symbole de la maison Vadalis.
Partie du 09 février 2024
- Julien, Olivier B, Matthew, Laetitia, Thierry, Marie, Thai (Olivier G est parti au début)
La pièce se révèle être dans la pointe de cristal, d’où l’inversion sol-plafond. Les portes sont donc en hauteur et il faut grimper par-dessus le linteau pour progresser. Il y a des portes de cages arrachées et tombées au sol.
De nombreux ossements tant animaux qu’humanoïdes sont présents et ont été repoussés le long des murs. Glyphe s’intéresse aux glyphes arcaniques présents un peu partout et les montre à Arn, qui identifie des traces de magie d’abjuration (protection). Aaspar tente sans succès d’identifier certains os démesurés qui sont étonnamment légers mais elle est interrompue lorsque des grognements se font entendre.
Près d’Aaspar et Myevv, l’air ondule et deux créatures massives se relèvent ; elles ressemblent à de gros chiens décharnés, le crâne à moitié rongé, les chairs momifiées. L’un d’eux se jette sur Myevv et la plaque au sol, l’autre ne parvient pas à mordre Aaspar et se faire tirer dessus par Onyx. Une froide détermination inhabituelle se lit dans le regard de Lyranari lorsqu’elle pointe son bâton sur la créature réanimée et lui inflige un feu argenté, consumant ses chairs jusqu’aux os et permettant à Aaspar de mieux s’attaquer aux jarrets de son adversaire. Tarnoks vient briser des os d’un coup de genou et les murmures dissonants d’Onyx lui font exploser le crâne, mettant fin à son existence. Du côté de Myevv, Tulgar vient frapper la créature et aide sa soeur à se relever. La revanche de Myevv avec Ghaal’sharat arrache une partie du museau qui tombe au sol, mais cela ne l’empêche pas de mordre le bras de la demi-orque. Arn et Tulgar redoublent d’efforts et c’est Tarnoks qui achève la créature d’un coup de bâton bien ajusté. Il est évident qu’il y avait de la nécromancie derrière l’existence de ces créatures.
Tulgar soigne Myevv et nous retournons nous reposer dans la cuisine. Lyranari questionne Arn sur son nouveau gant vivant et le met en garde contre les pactes passés avec des entités dont on ignore les motivations, lui recommandant de venir la voir s’il sent que son symbiote tente de prendre le contrôle ; mais un rapide et discret sondage mental du “gant” par la Kalashtar ne semble pas révéler de conscience propre.
Après s’être reposé et soigné, le groupe repart dans les couloirs en spirale. Arn en profite pour recopier les glyphes qu’il repère en chemin. Nous arrivons devant une porte ; la pièce derrière sent le chien et contient un vieux lit défoncé au sol, recouvert de bouts de tissus. Un coffre massif au sol s’orne du sceau Vadalis. Le coffre est noirci, la marque de la maison usée, et il porte plusieurs traces d’impacts par objets contondants comme si on avait tenté de l’ouvrir par la force mais sans succès. Une bonne couche de poussière le recouvre et indique que les derniers essais remontent à longtemps. Arn tente de crocheter le coffre mais déclenche un piège de foudre qui frappe les personnes présentes dans la pièce, à savoir Myevv, Aaspar et lui. Après coup, il repère et comprend le piège en vue de le désamorcer, et emmène le coffre dans la salle précédente pour l’ouvrir en toute sécurité mais laborieusement.
Dans le coffre se trouvent :
- 50 po (qui vont dans le pot commun)
- 2 lettres de crédit Sivis pour 250 po chacune (idem)
- un journal en cuir rouge marqué du sceau Vadalis
- un dragonshard équivalent à un parchemin (sort à déterminer)
Arn étudie le journal qui indique les recherches menées par la maison Vadalis, mais c’est très compliqué à comprendre en dehors de quelques croquis laissant à penser que les recherches en question portaient sur les blink dogs, des créatures féériques.
Une autre porte dans le couloir mène à un ancien atelier avec du matériel désormais inutilisable mais qui rappelle des outils vétérinaires : scalpels rouillés, speculums, etc. Tout cela rappelle désagréablement au groupe les rumeurs comme quoi, outre leur intérêt pour les animaux magiques, les Vadalis expérimenteraient également sur des humains…
Une cage d’escalier à l’envers permet au groupe de monter grâce à la corde magique d’Arn. Myevv montrant un certain intérêt pour les cordes en général, et une chose en entraînant une autre, on retrouve Lyranari en train d’expliquer tranquillement à un Tarnoks intrigué ce qu’est le bondage, ce qui amène la discussion sur le terrain de la reproduction des shifters - avant que la vue de la salle au-dessus ne casse l’ambiance.
La salle en question contient également des os dont certains sont clairement des restes de repas, avec quelques lambeaux de chair encore accrochés. D’ailleurs, l’odeur de chien s’intensifie encore. Une porte ouverte mène à un labyrinthe parsemé d’obstacles tels que des portes amovibles, des cristaux, le tout semblant avoir pour but de forcer les chiens à se téléporter pour les éviter. Pour nous permettre d’avancer, Glyphe casse quelques cristaux mais ça fait pas mal de bruit… et attire des créatures qu’Aaspar entend approcher. Elle tente de se lier d’amitié avec elles mais sent que quelque chose ne va pas : ces animaux ont un niveau de conscience largement supérieur à celui d’un chien, et il y a de l’agression dedans, elles ont été élevées pour monter la garde.
Deux chiens se téléportent et sautent sur Myevv et Lyranari, jetant la prêtresse au sol en lui infligeant beaucoup de dégâts. Onyx frappe le chien mais celui-ci a l’air plus… tout : plus résistant, plus fort, plus intelligent, plus charismatique qu’un blink dog normal. Aaspar parle aux chiens en sylvestre pour les calmer mais ils sont trop énervés pour cela. Myevv coince le manche de sa hache dans la gueule du chien qui s’en prend à elle et l’immobilise au sol. Arn utilise sa main de mage pour apporter une ration de nourriture au chien et une caresse sur la tête mais ça n’a pas l’air d’amadouer l’animal.
Le chien qui s’en est pris à Lyranari se téléporte derrière Tulgar à qui il inflige également moults dégâts, mais les murmures dissonants d’Onyx dans l’esprit de la créature lui font prendre peur et s’enfuir en se téléportant.
De sa petite voix fluette, Aaspar tente encore de parler au chien que maintient Myevv, et cette fois il écoute et cesse de lutter pour se libérer. Myevv le libère, le chien se téléporte près de la druidesse et la regarde avec intelligence en penchant la tête, avant de disparaître dans un pouf de fumée diaphane.
Le groupe reprend sa progression, Arn, Onyx et Lyranari se blessant sur les cristaux. Une porte bardée de fer, de 12 cm d’épaisseur, n’a visiblement pas été ouverte depuis longtemps et Arn tente une fois encore d’en crocheter la serrure. Mal lui en prend car deux pierres se détachent du seuil (au-dessus donc) et lui fracassent le crâne dans une gerbe de sang. Il tombe inconscient, déclenchant les cris alarmés de Tulgar qui pense que le jeune nain est mort. Ses autres compagnons sont plus blasés, habitués à voir le nain tomber inconscient, et Lyranari - après avoir poussé un soupir résigné - soigne à la fois l’artificier et elle-même. La mauvaise expérience n’arrête pas Arn qui retente un crochetage et parvient à ouvrir la porte. Derrière se trouve une petite rampe montrant des traces de pas et des pattes, qui s’arrêtent net à environ un mètre de la porte, laissant penser que les passants se sont téléportés. Que les chiens se téléportent est une évidence, mais la téléportation de leurs accompagnateurs laisse Arn plus perplexe : s’agit-il d’utilisateurs de Porte dimensionnelle ? Ou bien les chiens ont-ils été modifiés pour pouvoir emporter une autre créature avec eux lors de leurs téléportations ?
Partie du 08 mars 2024
- Julien, Olivier B, Olivier G, Laetitia, Thierry, Matthew, Thai
Des voix graves et gutturales se font entendre au fond du couloir avec de temps en temps un mot intelligible tel que “pierre, statue, divinité”. Tarnoks s’approche subrepticement et arrive à l’entrée d’une grande salle pleine de gravats où sont installées six créatures habillées de bouts de peaux et tissus variés, dont un demi-elfe, un hobgobelin, un troll de petite taille… et en prime, les deux chiens du labyrinthe. Leurs armes anciennes ont dû être récupérées dans la forge en bas. Il y a aussi une porte fermée.
Tarnoks revient et il est décidé que Lyranari ira parler aux créatures pour demander s’ils ont vu Faëla, accompagnée par Myevv. Dès qu’elles apparaissent les individus se lèvent, sur le qui-vive, et un vieux demi-orc (ou quart-orc ?) barbu et couvert de poussière blanche leur demande en Commun ce qu’elles font là. Lyranari répond qu’elle cherche Faëla et demande s’ils l’ont vue ; le vieux répond qu’elle est la prophétesse aux nombreuses voix et qu’il ne sait pas si elle acceptera de nous voir. Il gratouille la tête d’un chien et se téléporte. Myevv commence à discuter avec un gars aux yeux vitreux pour savoir ce qu’ils font avec les statues ; le gars marmonne qu’il ne manque qu’un oeil. Myevv fait mine de toucher un morceau de statue mais se prend un coup de masse - sans réagir.
Le reste du groupe rejoint Myevv et Lyranari au moment où le chef revient ; il n’est pas ravi de cette arrivée massive et n’autorise que trois personnes à voir Faëla. Un septième gars ouvre la porte grinçante et annonce “la prophétesse” avant de perdre ses esprits et de se mettre à frotter le mur. Leur attitude étrange évoque quelque chose à Lyranari : en tombant, Déchu a écrasé un quartier pauvre appelé la Porte des Dieux. Les morts ce jour-là auraient laissé derrière eux des âmes errantes dont certaines influenceraient les mortels ponctuellement, expliquant leur comportement erratique. Le chef, qui a un comportement plus cohérent, serait entièrement possédé par une de ces âmes.
Lyranari, Arn et Myevv passent les portes et arrivent dans une salle avec des colonnades et une statue d’albâtre de 2m50 de haut, sans socle, représentant un homme en robe flottante. Tant l’homme que la sculpture sont parfaits… sauf qu’il lui manque l’oeil et le sourcil gauches. L’homme avait des ailes mais il n’en reste plus que des moignons comme si elles avaient été en partie brûlées. La statue possède ses deux mains et on ne voit aucun marque de réparation.
Face à la statue se tient une femme très droite, avec une rapière au fourreau, et dont la robe blanche de prêtresse a été nouée plus courte. Elle ne porte pas son médaillon de la Flamme d’Argent mais Lyranari l’identifie comme étant Faëla, et c’est d’ailleurs par ce nom-là qu’elle l’appelle. Mais “Faëla” la regarde sans la reconnaître et répond d’une voix masculine “Junius” avant de se plaindre que nous n’avons pas apporté ce qui manque pour réparer Sythrael. Lyranari reste sans voix devant la situation, encore plus lorsque Myevv prend le relais de la conversation et que “Hildegarde” lui répond, terrifiée, et lui dit qu’elle pense que la statue est dangereuse - ce que confirme “Kol”, 8 ans, lorsqu’il prend sa place dans l’échange avant de se mettre à pleurer. Puis Junius revient, toujours ronchonnant, et nous apprend que l’oeil serait encore dans Sharn ou bien dans la rivière de la Dague. Le jeu d’esprit musical se poursuit entre le petit Kol, Hildegarde la professeure de l’université de Morgrave, et Junius qui commande les recherches des morceaux de statue et en a marre que personne ne fasse ce qu’il demande. Lorsque Lyranari lui demande pourquoi il ne sort pas chercher son oeil lui-même, “Faëla” saisit sa rapière et tente de frapper la prêtresse qui esquive le coup. Cela signe la fin des négociations et le début des hostilités, mais Myevv est soudainement très réticente à frapper cette femme superbement parfaite qui la charme et lui propose de la rejoindre.
De l’autre côté de la porte, Glyphe a vu l’attaque et c’est le signal pour que lui-même s’attaque au vieux chef. Saisi d’une inspiration, Arn fonce dans la salle et colle son gant contre la statue, menaçant de la détruire si le combat ne cesse pas. Cette excellente initiative manque d’être contrecarrée par Myevv à qui Junius ordonne d’attaquer son compagnon, mais la demi-orque se vautre lamentablement en chemin et Arn utilise sa Catapulte contre la statue - ne lui causant hélas aucun dégât. A sa demande, Lyranari lui refile une de ses fioles d’eau bénite.
“Faëla” se met alors à léviter en riant follement d’une voix grave, les yeux fous. En adoration, Myevv s’accroche à elle pour l’empêcher de trop s’éloigner d’elle - ce qui ne plaît pas beaucoup à Faëla qui envoie une onde de choc autour d’elle, faisant tomber Myevv inconsciente le temps que Lyranari la rejoigne pour la soigner. Après avoir tenté sans succès de charmer Arn, Faëla disparaît mais revient lorsque Myevv frappe le bras de la statue sans parvenir à l’abîmer ; elle charme ensuite Tarnoks jusqu’à ce qu’un boulon savamment envoyé par Arn lui fasse perdre sa concentration.
Dans l’autre salle, Aaspar entraîne les deux chiens dans l’escalier pour ne pas les mêler au combat alors que Glyphe agrippe le vieux chef et lui met le couteau sous la gorge, menaçant les autres de le tuer s’ils agissent. Le chef ordonne à ses hommes d’arrêter de se battre mais l’un d’entre eux s’en prend à Tulgar. Il insiste en leur ordonnant de partir, que ça n’en vaut pas la peine. Tarnoks se joint aux menaces et les adversaires finissent par déguerpir.
Tulgar et Myevv se ruent sur Faëla ; au moment de frapper celle-ci, Myevv se retrouve dans son esprit et entend plusieurs voix qui donnent des ordres contradictoires, ce qui la rend confuse. Faëla retombe alors au sol et reste prostrée, sous l’effet de Sanctuaire.
Assisté de Lyranari, Arn profite du calme revenu pour lancer le sort de Protection contre le mal et le bien sur Faëla afin de l’aider à reprendre le contrôle, lutter contre les esprits qui l’occupent. Cela fonctionne et la prêtresse reconnaît enfin sa coreligionnaire.
Faëla explique que les Chercheurs de pierre ont succombé à l’influence d’esprits de Déchu ; c’était une secte qui adorait Sythrael, un ange incarné sur le plan matériel d’Eberron après avoir été expulsé de Syrania. La secte voulait le voir revenir à la vie avant même la chute de Déchu. Faëla aurait été contrôlée parce qu’elle s’est trop approchée de la statue et pense qu’on devrait enlever la statue de la zone où elle se trouve. Elle suspecte aussi que Sythrael jouerait un rôle dans la Prophétie Draconique et n’aurait pas fini de jouer celui-ci.
Le sort d’Arn ne protégeant Faëla que pour une dizaine de minutes, Lyranari suggère de l’assommer proprement pour lui éviter d’être à nouveau possédée. Ca n’enchante qu’à moitié Faëla mais en l’absence de meilleure alternative, on procède ainsi.
Pendant que Faëla fait un gros dodo forcé, le groupe débat pour savoir quoi faire de la statue et comment le faire : la laisser ? la casser ? l’emporter ? la balancer du haut du mur ? appeler un taxi pour l’embarquer ? Il est décidé de l’emmener en taxi à Silvervine.
Lyranari étudie de plus près la magie qui affecte la statue et détecte un sort de transmutation très puissant de chair en pierre. Seulement, ce sort est doublé d’une malédiction qui nécessiterait un rituel pour délivrer Sythrael de sa pétrification.
Le groupe dépose Lyranari et Faëla au temple de la Flamme d’Argent et continue sa route en taxi jusqu’à Silvervine.
Certains occupants du temple sont très heureux de revoir Faëla, dont Grevor ; d’autres s’en fichent royalement dans le meilleur des cas (et Lyranari prend mentalement note des noms des seconds). La prêtresse est emmenée au dispensaire pour étude et il ressort qu’elle est devenue un memelith, un réceptacle d’esprits. Deux options s’offrent : soit la garder constamment sous Protection, soit éliminer les esprits qui l’habitent un par un. Il sera très difficile de la libérer mais cela devrait être à la portée des plus puissants soigneurs de Fort-de-Flamme.
A Silvervine, le garde gobelours fait déposer la statue dans le jardin et Kaelys Tela arrive. Glyphe exige les 6000 po promis - pour chacun d’abord (sur un malentendu ça peut marcher !) puis pour le groupe. Myevv exige le paiement comptant avant de raconter toute l’histoire de la dangereuse statue. Kaelys ramène 6 lettres de crédit de 1000 po chaque dont Glyphe s’empresse d’en subtiliser une pour lui tout seul. Myevv explique alors pour la dangereuse tendance à la possession autour de la statue, et pour la malédiction, et Kaelys fait l’étonnée. Arn est convaincu de sa bonne foi mais Glyphe pressent qu’elle n’est pas si étonnée que cela. De fait, Kaelys sait qu’il s’agit de Sythrael et s’intéresse à la Prophétie Draconique et aux anges déchus.
Comme elle fait remarquer qu’il manque un oeil à la statue (et que l’explication d’Arn comme quoi la statue est borgne ne la convainc pas), elle manifeste son souhait de retrouver l’oeil manquant.
Entre en scène Victor Saint-Demain, le détective privé, qui s’engage à investiguer sur l’oeil perdu. Il voit le groupe comme des compétiteurs mais ces derniers réfutent, et il leur distribue ses cartes de visite.
Partie du 05 avril 2024
- Julien, Olivier B, Olivier G, Laetitia, Thierry
Au temple, Lyranari fait un bref passage par le dispensaire pour nettoyer ses blessures puis ramène à l’armurerie l’arc et les flèches empruntées. comme elle manifeste le désir de conserver la dague, on lui dit que si elle veut la garder et devenir prêtresse itinérante, il faudra d’abord qu’elle en parle avec les autorités religieuses - ce qui arrange Lyranari qui veut évoquer un autre sujet. Un entretien est fixé pour le lendemain après-midi.
A Silvervine, Kaelys Tela propose une nouvelle mission au groupe pour reconstituer la statue, malgré les avertissements d’Arn et Myevv contre cette idée. Myevv n’acceptera cette mission que si elle ne représente un danger pour personne, et finalement c’est à Victor qu’échoit la tâche.
Comme Myevv s’intéresse aux tarifs de Victor, celui-ci lui fixe rendez-vous le lendemain à 17h à la guilde. Myevv essaie d’obtenir une place VIP pour le concert de Silver demain et Kaelys promet d’essayer d’intercéder et de faire envoyer l’invitation à la guilde à l’attention d’Onyx ; elle recommandera également nos services auprès de ses riches amis. Le nom d’Onyx évoque quelque chose à Victor qui se souvient avoir accompli une mission avec un Onyx dans le passé. Un taxi commandé et conduit par Vernon Jr ramène Myevv chez elle, et Arn et Glyphe à la guilde.
Myevv demande à Tulgar d’éviter d’aborder certains passages de leur aventure devant la famille sous prétexte que cela les inquiéterait inutilement. Ce qui inquiète Tulgar, ce sont les pulsions meurtrières de sa soeur mais celle-ci nie en bloc, prétendant que c’est pour le protéger (en dépit du fait que ce soit aussi souvent lui qui la protège…). Tulgar pense que Lyranari est la cheffe du groupe et que Myevv est là pour protéger tout le monde, et explique par A plus B comment il voit chacun des membres du groupe. De fil en aiguille, il aborde le sujet de sa récompense pour avoir aider sa soeur et demande un cimeterre magique. Il sait que leur père en possède mais refuse de les donner à son fils, et Myevv promet d’essayer de lui en obtenir un.
Glyphe veut aller vendre le butin qu’il a récupéré à droite à gauche, dont 3 armures et 4 morgenstern. Comme Arn lui demande ce qu’il peut bien vouloir faire de cet argent, Glyphe lui rétorque que l’argent c’est le pouvoir, et que comme il veut devenir plus fort, eh ben il a besoin de plus d’argent. Sauf que n’étant pas capable de compter au-delà de deux, Glyphe vend tout son barda pour 4 po symboliques et estime avoir fait une excellente affaire - mais moins que l’armurier qui a vu Glyphe s’auto-saboter en revoyant le prix demandé à la baisse.
Il rentre ensuite à la guilde où les anciens se racontent des histoires du bon vieux temps et Gert lui demande s’il a trouvé sa potion. Intrigué, Arn se mêle à la conversation et propose de faire la potion lui-même. Glyphe proteste car il a besoin de la potion pour obtenir son marteau tant convoité, et Arn lui répond qu’il lui donnera le marteau à condition que Glyphe remette les 1000 po qu’il a empoché égoïstement (plus la somme des armes et armures, pour ce que ça vaut) dans le pot commun. Pour le convaincre, l’artificier fait une présentation détaillée avec de plus en plus de graphiques et de tableaux pour expliquer qu’au final cela rapportera plus à Glyphe de procéder ainsi mais le warforged est imperméable à toute cette démonstration.
Un autre problème se pose rapidement : comme composants de la potion de rajeunissement, Arn sait qu’il faut une queue de scorpion et un coeur encore vivant. La queue passe encore, mais le coeur… Toutefois, il peut être remplacé par quelque chose qui représente la longévité : un os d’elfe mort de vieillesse, un animal ou une créature qui vit très longtemps comme une fée… Bref, en attendant de se pencher sur le sujet, Arn va tenter de se confectionner un nouveau sort, une sorte d’eldritch blast de matière inorganique. Il se rend dans sa chambre pour potasser le sujet durant la nuit, et Glyphe va camper devant la porte de la chambre.
C’est le jour sans viande chez la famille Tharashk qui se retrouve pour dîner. Uldrog s’intéresse beaucoup au récit de ses enfants et demande plus de détails sur la tour, les chiens etc, mais Isabelle lui conseille de prendre contact avec la maison Vadalis pour en parler (et notamment du carnet) plutôt que de s’en mêler lui-même. Uldrog n’est pas très volubile dans son approbation de la manière dont Myevv a mené sa mission à bien, mais Isabelle est fière pour deux même si elle s’inquiète de la violence de Myevv. Quand celle-ci mentionne que son groupe préfère Tulgar à elle, Isabelle la rassure en disant que leur père et elle n’ont pas de préférence. Pour bien finir la soirée, elle va faire un clafoutis aux poires et en promet un second demain matin pour le reste du groupe.
Après qu’Isabelle soit partie aux cuisines, Myevv va rejoindre son père sur le balcon. Elle voudrait qu’il l’aide pour trouver comment décoder le livre, mais Uldrog lui déconseille de faire appel à un renégat Vadalis pour faire ça car ça pourrait créer des tensions entre leurs maisons. En revanche, il lui conseille de rendre le carnet aux Vadalis en échange d’un service futur.
Myevv loue les mérites de Tulgar pour lui gagner et la reconnaissance paternelle, et son cimeterre magique. Après beaucoup d’insistante, Uldrog finit par céder au sujet de l’arme, à condition que Myevv donne à son frère la part du butin qui lui revient. Donnant, donnant !